Les élections professionnelles qui se sont déroulées il y a quelques semaines ont enregistré une nouvelle baisse de la participation, malgré les moyens mis en œuvre par la Région et la mobilisation des services de la DRH en particulier, que nous voulons à nouveau ici remercier.
Certes, la Région ne fait pas exception, puisque la tendance est la même dans l’ensemble de la Fonction publique et ce depuis de nombreuses années (moins 3 points de participation entre 2014 et 2018 et moins 6 points entre 2018 et 2022 dans les trois versants : Etat, Territoriale et Hospitalière).
Mais nous constatons une fois de plus que cette baisse est nettement plus accentuée à la Région Nouvelle Aquitaine. Nous perdons au CST près de 11 points par rapport à 2018 (10 points à la CAP C, 16 à la CAP B et 6 à la CAP A), pour tomber au taux historiquement bas de 39,4% au CST.
Sur ces dernières années, la chute est vertigineuse. Comparé à 2016 - 1res élections de la Nouvelle Aquitaine - le recul est de 14 points et même de 30 points par rapport à 2008, si l’on agglomère les votes enregistrés alors dans les 3 anciennes Régions !
Parmi les Régions, la Nouvelle Aquitaine arrive avant-dernière juste devant l’Ile de France, et loin derrière la moyenne des Régions qui s’établit à dix points de plus : 49 % (contre 54,8 % en 2018).
Il convient de s’interroger sur les raisons de cette désaffection croissante de nos collègues vis-à-vis des instances dans lesquelles ils et elles sont représenté.es.
Le phénomène est évidemment complexe, multifactoriel comme vous le dites souvent Monsieur le questeur. Nous avons tenté de vous alerter ici même il y a 4 ans tout juste, à l’occasion d’une déclaration préalable, en vous disant notamment que la Région devait se rapprocher de ses agents, développer le sentiment d’appartenance, « faire Région » comme le dit souvent le Président Rousset et aussi réfléchir à des modalités de vote susceptibles de favoriser la participation (vous connaissez notre attachement au vote à l’urne, sans doute la modalité la plus moderne, qui a l’immense avantage d’inscrire physiquement ce droit individuel, qui est celui du vote, dans un cadre collectif).
Bien évidemment, les organisations syndicales ont leur part de responsabilité dans cette abstention massive, puisqu’elles ont échoué à convaincre les agent.es de revenir vers les urnes.
Pourtant, ils n’hésitent pas à solliciter leurs représentant.es lorsqu’ils ont besoin d’une information, d’un conseil, d’un accompagnement, d’un soutien,… Ils ont donc conscience de notre utilité, mais ils et elles sont de plus en plus convaincu.es que les différents comités, commissions et autres groupes de travail – si intéressants soient ils – leur amènent peu de choses en termes de carrière, de conditions de travail, d’amélioration de leur rémunération, de droits nouveaux, de reconnaissance, d’épanouissement dans le travail, …
Et c’est bien là que la responsabilité des employeurs est essentielle.
- Responsabilité de l’Etat, bien sûr - employeur et législateur à la fois - qui n’écoute pas les syndicats et souvent les méprise, qui dévitalise certaines instances comme les CAP, en leur ôtant l’essentiel de leurs compétences, qui réduit les moyens dédiés à l’amélioration des conditions de travail, par la suppression des CHSCT notamment.
- C’est aussi la responsabilité de l’Exécutif de notre Région, qui impulse un dialogue social qui certes est très riche, mais qui ne se traduit que par de timides avancées et pas seulement pour des raisons budgétaires.
Nous vous appelons donc, Monsieur le questeur à impulser plus de dialogue social au quotidien :
- Sur les carrières, en nous donnant vraiment les moyens de formuler des propositions dans le cadre de « l’espace d’échanges » sur les avancements de grade et les promotions internes
- Sur les projets de réorganisation de services au siège, en organisant au cours du processus de réorganisation et avant sa finalisation, un vrai échange dans le cadre du Comité de dialogue social par exemple, comme nous vous l’avons proposé à plusieurs reprises
- Sur la réorganisation des espaces de travail au siège en mettant en place dès maintenant un espace de dialogue avec les OS sur le moyen et le long terme, ce que vous nous avez jusqu’à présent refusé.
Ce ne sont là que quelques exemples, qui peuvent avoir un impact fort sur le quotidien des agents, sans nécessiter des budgets supplémentaires.
Pour le reste, nous n’oublions pas tous les autres sujets budgétairement sensibles, mais pour nous également essentiels. Parmi ceux-ci citons en particulier :
- La revalorisation du Rifseep (après celle très insuffisante consentie par l’Etat sur la valeur du point d’indice), et la réalisation de l’égalité de primes à fonction égale dans les lycées
- L’amélioration des remplacements dans les lycées et les CREPS, notamment en programmant en nombre, la création de postes supplémentaires de Titulaires-remplaçants
- L’augmentation des moyens dédiés à la réduction de la pénibilité, au maintien dans l’emploi et au dispositif de repositionnement/reclassement.
- Des moyens supplémentaires pour la DRH afin de lui permettre de mener à bien les différents chantiers ouverts et ceux que nous voulons ouvrir.
Vos représentant.es FSU au CST - Comité social territorial.
• Christophe Nouhaud (Pôle Formation et Emploi, 87 Limoges)
• Valérie Lainé (Lycée Les Menuts, 33 Bordeaux)
• Jean Dortignacq (Pôle Développement économique et environnemental, 33 Bordeaux)
• Karine Rodrigues (Lycée Professionnel, 19 Bort les Orgues)
• Jérome Defrain (Pôle Education et citoyenneté, 16 Cognac)
• Véronique Audhuy (Pôle Développement économique et environnemental, 87 Limoges),
• Didier Babulle (Lycée Gustave Eiffel, 33 Bordeaux)
• Hugues Palcy (Lycée A. De Monzie, 33 Bazas).
Ils et elles sont à votre disposition, n’hésitez pas à les contacter.